Qu'est-ce que l'ULM ?
Autrefois, il y a bien longtemps, au début des années 70 est apparu en France le ''vol libre''.Sous la forme exclusive du « deltaplane » , nommé plus couramment « delta » ou « aile delta » de nos jours, il se pratiquait quasi-exclusivement sur les reliefs : collines, montagnes, dunes... Une réglementation aussi légère que possible a permis aux passionnés de pratiquer cette activité aéronautique sans beaucoup de contraintes. Sur ces engins volants, il n'y a pas de moteur, et l'on se maintient en l’air grâce à l’exploitation judicieuse des courants d’air ascendants. C’est très exaltant mais ça peu devenir assez vite lassant...Aussi a-t-on rapidement ajouté de petits moteurs sur nos engins.
Ainsi est né l'Ultra-Léger motorisé ou ''ULM''.
Du Deltaplane à l'ULM
Pour l'Etat, le fait d’ajouter un moteur posait problème, puisque nous devenions de fait des avions. Il existait alors un vide juridique concernant les avions de très faible masse, ce qui permit aux ULM de se développer. En 1982 apparut le premier texte réglementaire, philosophiquement proche de ce qui se passait en vol libre. Ainsi, on précisait les conditions dans lesquelles on devenait pilote : il suffisait de satisfaire à un examen théorique ! A la même époque, une bande de passionnés fondaient la FFPLUM afin de pouvoir défendre les intérêts de tous grâce à l’énergie de quelques-uns ! Bien sûr au cours des ans la loi s’est non pas alourdie, mais adaptée aux réalités des évolutions techniques et au nombre croissant des appareils en circulation.
Une enfance difficile pour l'ULM
Des débuts trop et surtout mal médiatisés ont causé bien du tort à l’image de l’ULM. En effet, le 1er Grand Prix de France organisé en 1983 et auquel participaient de nombreuses vedettes du petit écran, fut le théâtre de plusieurs accidents graves dont les médias s’emparèrent rapidement. Il faut se souvenir qu’à cette époque les appareils étaient globalement moins aboutis qu’aujourd’hui. Cela ne signifie pas qu'ils étaient pour autant plus dangereux , mais simplement que leurs possibilités étaient plus restreintes. Dans l'euphorie générale d'une aviation 'sans contraintes', on oublia un peu vite ces limitations, on assimila le vol en ULM à une promenade à bicyclette, et on ignora superbement les contraintes météorologiques et aérologiques... C'est ainsi que le 1er Grand Prix de France donna un coup d'arrêt brutal à l'extension. Au Journal Télévisé de 20 heures, l'ULM était devenu « Ultra-Léger Mortels ».
Car depuis cette époque difficile, on a compris que l’aviation ne s’improvise pas, quelle que soit sa forme. Il est bien dommage que les médias délivrent encore souvent une image qui n'est plus conforme à la réalité d'aujourd'hui. Le retour à la sagesse, facteur de ''développement durable'' du vol en ULM
-
La réglementation a évolué, de façon progressive et fort pertinente, pour prendre en compte les nouvelles possibilités offertes par les technologies actuelles, tout en laissant au pratiquant la responsabilité de sa pratique.
-
La formation des pilotes s'est rationalisée et structurée pour tenir compte des acquis de l'expériences de toutes les disciplines aéronautiques.
-
Les machines ont gagné en fiabilité, en performance, en qualité de vol, autorisant une pratique plus facile et plus sûre
Ainsi, aujourd'hui des milliers de passionnés en France et à travers le monde volent 'ultra-léger', et par leur attitude adulte et leur comportement serein, ont réussi à donner de cette activité aéronautique à part entière une image intègre et mature.
Voler en ULM, c'est être passionné, libre, responsable...
L’ULM n’est pas seulement une classe d’aéronefs définie pas des limites réglementaires, c’est bien plus que cela :
-
C'est la possibilité de s'envoler en l’air sans contrainte inutile
-
C'est la possibilité de posséder son propre aéronef pour un budget équivalent à celui d’une auto
-
C'est la possibilité de le garer chez soi, en s’envolant du « jardin »
-
C'est la possibilité de voyager, même loin
-
C'est l'assurance de se faire plaisir, à chaque vol
-
C'est l'assurance de rencontrer des gens passionnants parce que passionnés
-
C'est être responsable, aussi bien de son appareil, que de ses vols, de son attitude.